menu Yves-Marie Polet
Presse Poèmes

La peinture d'Yves-Marie Polet suggère le calme et la tranquillité des grands espaces. Sa maîtrise de la technique est telle que la lumière et l'infini saisissent d'emblée le spectateur : de grandes surfaces libres sont traversées de reflets chatoyants et l'horizon semble concentrer toute la lumière du tableau. Aucun titre, aucun nom : l'imagination de l'observation reste libre de toute limitation. La mer, la terre et le ciel réunis suspendent le temps pour nous envoûter. Comme l'a si bien dit Roger Servant dans ses poèmes : "Je sors à regret de tes enivrants tableaux, titubant un peu… et je trouve que dehors, il fait déjà plus beau !"
Les peintures sur verre d'Yves-Marie procèdent de la même démarche. La technique, empruntée à de peintures traditionnelles de l'Est et de l'Afrique, est plus narrative et s'apparente à un art plus populaire. Les couleurs chatoyantes sont rehaussées de feuilles d'or. Ces miniatures nous ouvrent les portes d'un monde délicat, riche de formes et couleurs.

Georges Boulestreau, Le Presqu'îlien.

 

Yves-Marie Polet à Parly 2 et au C2L

Le jeune peintre meudonnais se distingue, dès à présent, par une remarquable maturité. Chacune de ses œuvres porte le témoignage d'une étonnante décision, d'une économie de moyens qui n'a d'égale que sa maîtrise d'expression.
Il peut sembler étrange de trouver de pareilles qualités à propos de l'univers qu'Yves-Marie nous propose, où tout n'est qu'espaces immenses, vide illimité, brumes lointaines et luminosité, inconditionnées. Bien qu'abstrait cependant dans l'immensité que circonscrivent les quatre bords de ses rectangles impérieux.
J'y vois des plages – non point seulement des étendues sablonneuses et marines qu'a pu lui inspirer la Bretagne – mais des plages disponibles, ouvertes à tous les souffles, à tous les rêves, à toute la poésie, à toutes les musiques de la lumière et des formes. Et voici qu'un trait zèbre le ciel libre, qu'un reflet d'une intense lumière précise sa ligne à l'horizon, ou parfois qu'un nuage apocalyptique fait peser sa menace sur l'instant.
Telle est, j'y reviens, la maîtrise de ses moyens et sa domination de la technique qu'on ne perçoit à première vue nulle différence entre ses grandes toiles peintes à l'huile et ses lavis à l'encre de Chine sur papier, tout aussi grands et aussi puissants […]

Émile de Bongnie, Nouvelles de Versailles.

 

Parly II : Yves-Marie

Première exposition du jeune peintre Yves-Marie dans le hall des Studios A et B. Bien que se référant assez précisément à l'œuvre de Hartung, la peinture d'Yves-Marie possède des qualités personnelles incontestables : sens du placement et de l'espace, matière travaillée avec métier, originalité de conception qui rattache ses abstractions au réel.

Pierre Vintéjoux, Le Figaro.

 

Un jeune peintre de 22 ans, Yves-Marie, expose aux studios A et B de Parly 2, des encres et des toiles monochromes dont le lyrisme cosmique est d'une attachante séduction. Signes et tâches organisent l'espace et s'y diffusent selon des rythmes suggestifs pleins de poésie.

Pierre Cabane, journal Combat.

 

Yves-Marie à Parly 2

Reprenant pour la rentrée ses activités d'animatrice, Alice Juilliard présente selon sa formule habituelle aux Studios A et B de Parly 2 et au cinéma C2L à Versailles, un jeune artiste meudonnais d'une personnalité déjà bien affirmée.
C'est sous ses deux prénoms : Yves-Marie (sous-entendu Polet) que se présente ce nouveau peintre, car il existe déjà dans le groupe "Nouvelle Figuration" un homonyme réputé avec le quel il convient d'éviter toute confusion.
Le vernissage de cette exposition a eu lieu lundi dernier à 12 heures, aux Studios A et B, dans une ambiance très amicale. Nous reviendrons prochainement sur cette exposition qui restera ouverte aux deux adresses citées jusqu'au début de novembre.

France Soir.

Instantableaux

Je vois dans tes tableaux
des éclats
de lumière,
où l'or et le rouge
se marient
dans l'espace,
sur un bleu frémissement
qui bouge
comme la mer,
et que le temps
qui passe,
n'altère
ni n'efface.
Ton subconscient
respire
le bonheur et le beau
et donne une âme
au pinceau
qui va et vient
et qui s'enflamme,
réveillant
par magie
la grande toile blanche
qui l'inspire
tant.
Il laisse derrière lui
ses gammes
de couleurs
en des formes et figures
qui dansent
en mesure,
au rythme de ton cœur.
Je vois dans tes tableaux
l'aventure du monde,
ce grand rêve initial
surgissant
du big-bang,
la démesure du ciel,
ses aurores boréales
et ses milliards d'étoiles
jouant à la marelle,
sur des rectangles d'or
avec des arcs en ciel.
Ses galaxies aussi
s'amusent à faire
des rondes
sur des ponts infinis
en écharpes de lumière
et le cosmos s'endort
se couchant dans tes toiles.
Je vois dans tes tableaux
la belle histoire humaine ;
ces poussières d'étoiles
qui nous ont donné : vie ;
cette grande arche blanche
nous servant de berceau
et qui se penche,
sereine,
sur l'infiniment petit.
Et moi ?
Et moi,
cet epsilon avide d'éternité,
avec mon balancier
sur ma planète bleue,
j'avance pas à pas
et fais
ce que je peux…
Des soleils levants
déchireront
la nuit, et feront
matins
encore plus lumineux…

Roger Servant.

Instantableaux

J'entre dans tes tableaux
comme on entre dans des rêves
et laisse mon "Moi"
en émoi
s'agiter aux portes de ce ghetto
qu'on baptise la vie
si futile et si brève
mais par instants, éclairée
d'émotions et de beau.
Tel un être invisible
léger et souverain,
à grands pas, je marche
sur tes plages de pastels,
délaissé du fardeau
que porte tout humain.
L'écume de tes couleurs
apaise mon regard :
je ne suis plus qu'impressions sensibles
à l'irréel.
Et tes vagues opales si calmes, si "zen",
dans quelques fantômes d'arches
fragiles et noirs
ont comme des appels de sirènes.
Je me noir dans tes eaux colorées et claires
avide d'absolu et d'éternité.
J'en oublie alors
que la mort est mystère
mais si vite arrivée.
Tes cieux tremblant de gris et bleus
tels des aquarelles
mouillent mes yeux
et mon âme
d'une grande douceur voilée.
…Je sors à regret
de tes enivrants tableaux
titubant un peu,
ému jusqu'aux larmes
et je trouve que dehors
il fait déjà plus beau !

Roger Servant.